La reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’Espagne, via le soutien franc et ferme au plan d’autonomie, a provoqué chez la junte algérienne et ses pions polisariens une crise d’hystérie. Cette correction de la position espagnole a, en outre, reçu l’approbation, certes pudique pour le moment, des habitants opprimés des camps de Tindouf. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 28 mars, que ces populations séquestrées cherchent, depuis des décennies, à s’enfuir des camps de Lahmada. Car les dirigeants algériens ne se sont pas limités à les dépouiller de leur dignité et à les séparer de leurs enfants: aujourd’hui, ils les brûlent dans les mines d’or.
Des exécutions sommaires que les dirigeants du Polisario commettent aussi en les poussant vers le dispositif de défense marocain où ils sont exposés à une mort certaine. Autant dire qu’au-delà des calculs politiques, la décision espagnole rend justice à des générations brisées qui n’ont jamais connu de stabilité et qui ont été victimes de propagande et d’incitation systématique à la guerre. Il va sans dire que si les réfugiés sahraouis de Tindouf disposaient d’un brin de liberté, ils auraient remercié l’Espagne d’avoir opté pour cette solution pragmatique.
Le quotidien Assabah rapporte qu’au moment où le chef du gouvernement espagnol adressait au cabinet royal une lettre annonçant son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc, l’armée algérienne était en train de tuer des orpailleurs sahraouis. De pauvres gens qui cherchaient à assurer leur subsistance après avoir été interdits de pratiquer toute activité commerciale et privés de leurs droits essentiels au travail et à la libre circulation. La décision de Madrid a obligé les généraux algériens à reconnaître qu’ils sont une partie prenante constante dans ce conflit: ils ont, notamment, rappelé leur ambassadeur en Espagne et mobilisé leurs médias et ambassades pour organiser des manifestations contre le gouvernement Sanchez.
En définitive, les premiers bénéficiaires du changement de la position espagnole sur le Sahara marocain demeurent les Sahraouis originaires du Sahara, et non pas les mercenaires issus du nord du Mali et de la Mauritanie. Ceux-là mêmes qui ont longtemps subi les affres d’un asile imposé, de la rudesse du climat et de la répression des milices et de l’armée algérienne. Autant dire que l’Espagne n’a pas servi les intérêts du Maroc dans ce dossier mais a privilégié la raison pour permettre aux Sahraouis de retrouver leur liberté. Personne n'ignore, en effet, que ce pays, et notamment sa société civile, sont très proches des séquestrés de Tindouf, puisque des associations humanitaires espagnoles travaillent depuis des décennies dans ces camps.