C'était prévisible: le PJD commence à faire les frais de ses alliances dans la capitale du pays. «Des conseillers du Rassemblement national des indépendants (RNI) et du Mouvement populaire (MP) se sont retournés contre la majorité, qui gère l’arrondissement de Youssoufia», rapporte ainsi Al Massae dans son numéro de ce lundi 22 août. Ce qui met Abderrahim Lakraa, président de l’arrondissement et secrétaire régional du PJD, dans une situation pour le moins inconfortable.
Selon une source citée par le quotidien, le RNIste Saad Benmbarek et le PAMiste Houcine Kerroumi ont réussi à déstabiliser le PJD qui n’a plus de majorité dans l’un des 4 arrondissements importants de la ville. «Selon les mêmes sources, le même retournement de situation devait avoir lieu dans l’arrondissement de Yacoub El Mansour et même au sein du Conseil communal», indique le journal.
Abdelouafi Laftit, wali de la région Rabat-Salé dont le nom est lié à plusieurs demandes de destitution émises ces dernières semaines, a activé la procédure de destitution à l’encontre d’Abderrahim Lakraa. «Cette action intervient après le refus, par Lakraa, de la tenue d’une session extraordinaire à la majorité absolue pour sa propre destitution. Une destitution qui faciliterait le retour de Brahim Joumani, du PAM, pour un deuxième mandat de président.
Le quotidien rappelle par ailleurs que l’Union constitutionnelle s’est aussi retirée de l’Alliance. «Le Parti a également accusé le PJD, lors d’un discours prononcé par Omar Bahraoui, ancien maire de Rabat, de vouloir contrôler et monopoliser les décisions», indique le journal. Le PJD, souligne ainsi l’UC, a fait beaucoup de promesses qu’il n’a pas tenues.