Après le verdict des urnes, les projecteurs sont désormais braqués sur les alliances probables en vue d’asseoir une majorité confortable pour former le nouveau gouvernement.Dans ce cadre, le Parti Justice et développement (PJD), arrivé en tête des élections législatives avec 125 sièges, devra sceller des alliances lui permettant de constituer une coalition de plus de 198 sièges.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce lundi 10 octobre, le parti de la Lampe aurait envisagé une alliance avec les trois partis de la koutla démocratique, à savoir le Parti de l’Istiqlal (PI) qui a remporté 46 sièges, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 20 sièges et, enfin, le Parti du Progrès et du socialisme (PPS), qui n’a obtenu que 12 sièges. Cette coalition dégagera une majorité de 203 sièges.
Dans ce sens, des sources au sein du PJD, citées par le quotidien, font savoir que la présidence de la première chambre sera octroyée au secrétaire général du PI, Hamid Chabat, et que les portefeuilles ministériels seront répartis à égalité entre le bloc de la koutla et le PJD.Toutefois, poursuit le quotidien, ces tractations en vue de former une coalition gouvernementale ne commenceront qu’après la nomination par le roi du prochain chef du gouvernement, selon les dispositions de l’article 47 de la Constitution qui dispose que «le roi nomme le chef du gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections».
En attendant cette nomination, le PJD a envoyé des messages en chargeant le président de son Conseil national et ancien ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saâdeddine El Othmani, d’exprimer les positions officielles du parti. Et de préciser qu'El Othmani fait partie des leaders du PJD qui soutiennent fortement l’alliance avec le bloc de la Koutla.
Enfin, signale le quotidien, le mouvement des Frères musulmans a été le premier à féliciter le PJD pour les résultats obtenus lors de ce scrutin.Et de conclure qu’une alliance avec le Parti authenticité et modernité (PAM) n’est pas à écarter, pour baliser la voie devant le prochain gouvernement et éviter au PJD une défaite politique.
