La Cour constitutionnelle donne raison à Mohamed Najib Boulif et les siens, au détriment de son rival politique Ilyass El Omari. Le recours de ce dernier pour annuler l’élection de trois députés pjdistes dans la circonscription de Tanger-Asilah, qualifiée de "circonscription de la mort" en raison de la forte concurrence entre le parti de la Lampe et celui du Tracteur, a été rejeté.C’est du moins ce que rapporte, dans son édition du mercredi 15 mars, Al Massae qui précise que la Cour constitutionnelle a considéré que les arguments présentés dans le recours étaient soit infondés, soit invérifiables. De plus, rapporte Al Massae, certains des arguments présentés par le PAM étaient basés sur des informations diffusées sur les réseaux sociaux.
Cette décision de la Cour constitutionnelle, rendue le 9 mars courant, a donc donné raison à Mohamed Najib Boulif, Samir Abdelmoula et Mohamed Khouyi, élu député de la circonscription concernée.
Al Massae explique que le PAM reprochait aux élus de la liste du PJD d’avoir affiché le logo de leur parti en dehors de la zone qui lui était consacrée dans les murs mis à disposition des partis pour l’affichage. La Cour aurait, selon Al Massae, considéré que cet élémént avait pu impacter les résultats des élections.
Pour ce qui est du reproche adressé aux élus du PJD, accusés d'avoir poursuivi leur campagne électorale le jour même des élections dans certains bureaux de vote, la Cour l’a réfuté en s'appuyant sur une précédente décision du tribunal qui avait prononcé le non-lieu, suite à une plainte allant dans le même sens. En effet, il n’était pas possible de prouver quoi que ce soit plusieurs mois après les faits présumés.
Enfin, pour ce qui est de la publication sur les réseaux sociaux d’une feuille de vote montrant le choix d’un électeur ayant voté pour le parti de la Lampe, chose que le PAM a considérée comme une entrave à la confidentialité des votes, la Cour a tout bonnement refusé ladite photo comme preuve, vu qu’elle avait justement été téléchargée à partir d’un réseau social et ne pouvait en conséquence être considérée comme une preuve valable de l’infraction.
Les trois élus du PJD sont donc confortés dans leur siège, chose qui, finalement, est conforme aux décisions que prend généralement la Cour dans ce genre d’affaires. En effet, le nombre de cas où d'élus destitués de leurs sièges reste assez rare, comparativement au nombre de recours déposés après chaque échéance législative. L'un de ses rares cas est celui du député Redouane Mouhadeb, dont l’élection dans la circonscription d’El Jadida a été annulée cette semaine par la même Cour.