Vendredi soir lors d'un débat organisé à Rabat par l'Association des lauréats de l'Institut supérieur de l'information et la communication (ISIC), le président du conseil de la région Fès-Meknès a affirmé que son parti "est en mesure de créer des surprises" lors du prochain scrutin.
Concernant les éventuelles alliances, Mohand Laenser a réaffirmé que le mode électoral actuel du scrutin ne facilite pas l’établissement d’alliances précises très tôt. Mais, a-t-il précisé, si "la majorité sortante gagne, le MP y reconduira l'expérience". "Nous sommes sereins et rien ne nous préoccupe au sein de cette majorité. Si les conditions actuelles ne changent pas, alors nous y resterons", a poursuivi le leader du mouvement de l'épi, parti à dominance berbère et rural.
Mohand Laenser a par ailleurs jugé normal que "certaines irrégularités, ici et là, fassent surface lors du prochain scrutin, appelant les partis politiques et les candidats à ne pas aller grossièrement dans leurs promesses du genre "Nous allons trouver de l'emploi à 800.000 chômeurs ou nous allons réussir un taux de croissance de 7%”. “Personne n'a la baguette magique pour résoudre le problème de l'emploi”, a-t-il reconnu.
Mohand Laenser a d'autre part critiqué le gouvernement d'Abdelillah Benkirane pour "avoir tardé à adopter la loi organique sur la langue amazigh". "Ce projet a perdu cinq ans non pas dans son application stricte et ferme dans la vie publique mais dans son volet législatif", a déclaré Mohand Laenser refusant ainsi que son parti joue la carte politique de l'Aamazigh dans le jeu électoral, estiment les observateurs.