L’Administration américaine continue de s’immiscer dans la politique marocaine, affirme le quotidien arabophone Assabah dans son numéro de ce vendredi 19 août. «Elle fait pression sur les leaders des partis politiques pour la candidature de salafistes, en particulier ceux qui ont bénéficié de la grâce royale», ajoute le journal.
Kyle Spector, responsable des Affaires politiques à l’ambassade américaine à Rabat, enchaîne ainsi les rencontres et entretiens téléphoniques avec les chefs des partis politiques en vue d'ouvrir les portes des législatives aux figures du salafisme connues au Maroc.Mohamed Abdelwahhab Al-Rafiki, connu sous le nom d’Abu Hafs, affirme avoir reçu plusieurs offres dans ce sens, dont la dernière émanait du parti de l’Istiqlal qui l’invitait à se porter candidat à Fès. De son côté, Abdelkrim Chadli a déposé sa candidature au nom du Mouvement démocratique et social, mené par Abdessamad Archane.
D’autres salafistes se présentent sous les couleurs du Parti de la Renaissance et de la vertu, créé par d’anciens membres du PJD. «Pour sa part, Mohamed Fizazi a décliné les offres de tous les partis (majorité et opposition)», rapporte le quotidien. Les sources d'Assabah assurent, par ailleurs, que le ministère de l’Intérieur compte répondre à l’action menée par l’Administration américaine.
Quant à Abdelhamid Abou Naïm, prédicateur salafiste, il a émis une fatwa dans laquelle il déclare les élections contraires à la religion, s'inspirant d'«une autre fatwa de Muhammad Nassiruddine Al-Albani, qui proscrit la démocratie», précise le journal.