«La marmite des élections chauffe et tous les coups sont désormais permis, non seulement pour arracher des sièges au Parlement ou des portefeuilles ministériels dans le prochain gouvernement, mais aussi pour remporter de grands challenges politiques», écrit Toufik Bouachrine dans son éditorial de ce mercredi 14 septembre.
Pour l’éditorialiste d’Akhbar Al Yaoum, proche du parti islamiste, les enjeux sont décisifs, cette fois, et pour tout le monde.Pour lui, le PJD joue la carte de la normalisation avec le Palais en devenant une équation face à un pouvoir qui était sur le point de le dissoudre en 2003 (après les attentats de Casablanca, ndlr).
Quant au PAM, il doit remporter le prochain scrutin pour ne pas disparaître car, selon l’éditorialiste, il a d’abord été fondé pour contrer les islamistes. Le fait de rester sur les bancs de l’opposition viderait son projet de toute substance…
Le PAM doit aussi justifier son existence face au pouvoir pour que ce dernier «continue à parier sur lui et continue à le soutenir politiquement et financièrement», écrit Toufik Bouachrine qui finit par évoquer ce qu’il appelle le pragmatisme de l’Etat dont «les alliés, les ennemis et la politique changent constamment», sauf quand il s’agit de «ses propres intérêts».
Et ses intérêts, enchérit Toufik Bouachrine consistent surtout à continuer à «tirer les ficelles» dans un pays où les besoins des populations et leurs aspirations sont plus grands face à des ressources de plus en plus difficiles à garantir.
L’éditorialiste revêt les habits du donneur de leçons en appelant l’Etat à revoir la façon qu'il a de s’assurer l’allégeance du peuple.
C’est en cela, conclut-il, que les prochaines élections seront décisives pour les cinq à dix années à venir.