"Satisfaction prudente du Maroc après la victoire de Rajoy et la défaite du chef de Podemos, Pablo Iglesias", titre Akhbar Al Yaoum qui, dans son édition du mardi 28 juin, insiste sur le succès et la consolidation de la position du chef du gouvernement sortant avec 137 députés sur 350 sièges, soit 33,03% des sièges à pourvoir et 14 députés de plus que lors des élections de décembre dernier qui avaient, d'ailleurs, entraîné un véritable blocage de la vie politique espagnole.
L'un des rivaux du PP, soit le Parti socialiste (PSOE) qui alterne au pouvoir avec le PP depuis plus de 30 ans, n’a obtenu que 85 sièges, contre 90 en décembre. La droite, à savoir Podemos et ses alliés, a vu élire 71 députés, se classant 3ème, loin derrière le PSOE dirigé par Pedro Sanchez.
A l'annonce des résultats, le chef de Podemos, Pablo Iglesias, a exprimé sa déception. Podemos puise dans les mouvements sociaux et le mouvement des "indignés", tentant de bousculer ainsi l'électorat du PP et du PSOE. L'action du parti des "indignés" était aussi suivie de loin par le Maroc, d'autant que certaines voix isolées manifestaient, en son sein, une sympathie pour les séparatistes à la solde d'Alger.
Selon Akhbar Al Yaoum, le Maroc soupçonnerait ainsi des membres de la coalition Unidos Podemos, formée par Podemos et le petit parti Izquierda Unida, de développer une attitude hostile à son intégrité terrioriale. Mais le Polisario et ses maîtres d'Alger avaient vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué. L'ancien ministre des Affaires étrangères PJIDiste, Saad Eddine Al Othmani, cité par Akhbar Al Yaoum, qualifie ainsi d'"intéressant le succès" du PP, eu égard à la bonne coopération et à la convergence de points de vue entre le gouvernement sortant de Mariano Rajoy et le Maroc. El Othmani craint cependant la "montée d'un courant radical" au sein de cette coalition. Il a ainsi appelé à l'ouverture d'un dialogue politique et social avec Podemos.
Les négociations pour former un nouveau gouvernement s’annoncent donc, une nouvelle fois, difficiles. Le nouveau parlement n'entrera pas en fonction avant le 19 juillet, date à laquelle le roi Felipe VI pourra alors désigner un chef de parti, certainement Mariono Rajoy, pour former le futur gouvernement espagnol.