Le chantier de l’émancipation de la femme marocaine a été lancé dès l’accession au Trône du roi Mohammed VI. En effet, dès l’aube des années 2000, le Plan d’action pour l’intégration de la femme au développement (PANIFD) a été initié par le gouvernement conduit par Abderrahmane Youssoufi.
Ce projet, qui était lié à l’ancien secrétaire d’Etat chargé de la Protection sociale, de la famille et de l’enfance, Mohamed Said Saâdi, a provoqué deux marches à l’échelle nationale. Les conservateurs ont défilé, en mai 2000, à Casablanca, les partisans de l’initiative à Rabat. La question avait pris une dimension idéologique à l’époque entre les deux parties, rappelle le quotidien Assabah dans son édition du 19 au 21 août.
Et pour mettre un terme au conflit entre les deux parties, le roi Mohammed VI a mis en place une Commission consultative chargée de la révision de la Moudawana (Code de Statut Personnel). La sagesse royale a ainsi balisé la voie à cette commission afin de parvenir à un consensus, prenant en compte les différentes sensibilités idéologiques, autour d’un certain nombre d’amendements du texte de la réforme de la Moudawana.
Cette vision royale, souligne le quotidien, a permis au chantier d’aboutir pour confectionner une Moudawana qui a été considérée à l’époque comme «une révolution en douceur» dans le domaine. C’est ainsi que la réforme menée a donné naissance en 2004 à la Moudawana.
La vision royale, poursuit le quotidien, ne s’est pas limitée à la mise en place d’un texte avec ses avancées à l’époque, en adoptant «un Code de la Famille avancé», mais réside également dans «le suivi et l’évaluation». Chose que le souverain a évoquée dans son message adressé aux participants à la cinquième Conférence Islamique des ministres chargés de l’enfance, qui s’est tenue en février à Rabat, en 2018. «Nous nous sommes également employé à consolider la cohésion de la cellule familiale à travers l’adoption d’un Code de la Famille avancé, consacrant le principe de respect de l’intérêt supérieur de l’enfant et assurant, en toutes circonstances, la protection de ses droits. A cet égard, nous lançons un appel pour que l’application de ce Code soit accompagnée d’une évaluation propre à corriger les insuffisances révélées par la pratique», avait souligné le souverain.
La volonté politique du roi Mohammed VI, ajoute le quotidien, s’est également manifestée dans d’autres domaines pour asseoir l’égalité entre les femmes et les hommes et poursuivre le chantier de l’émancipation de la femme marocaine. Dans ce cadre, le quotidien rappelle le Code de la nationalité, la scolarisation des filles, l’accès des femmes aux hauts postes de décision, l’adoption de l’approche genre, des programmes de lutte contre la violence à l’égard des femmes et l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes dans la Constitution de 2011.