Et si la vaccination contre le Covid-19 devenait obligatoire? Le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a laissé la porte ouverte à cette éventualité quelques jours seulement après avoir déclaré l’inverse, relève Al Massae dans sa livraison du 10 août.
Interpellé dans un entretien accordé à la chaîne Al Araby, Saâd-Eddine El Othmani déclare que «la vaccination n’est pas obligatoire aujourd’hui mais que, face au débat sur l'obligation qui se pose, on peut l'envisager dans l’avenir». Toujours dans cet entretien rapporté par Al Massae, le Chef du gouvernement sortant avance que son équipe «essaie d’acheminer les vaccins reçus par le Royaume vers les citoyens». Et de poursuivre: «Si l’on parvient à obtenir un plus grand nombre de vaccins, on pourra alors augmenter le nombre des personnes vaccinées».
Pourtant, Saâd-Eddine El Othmani avait lui-même affirmé que le Maroc n’obligerait jamais ses citoyens à se faire vacciner, rappelle le quotidien Al Massae. Idem pour le vote lors des prochaines échéances électorales car, selon le chef des islamistes, le Royaume n’est pas une dictature. Que s’est-il alors passé entre-temps? Circulez, il n’y a rien à voir. Aujourd’hui, le patron de l'Exécutif tient désormais un nouveau discours sur la chaîne Al Araby: «Nous vaccinons le plus possible, soit 300.000 marocains quotidiennement. Aujourd’hui, la vaccination n’est pas obligatoire, mais on peut passer à l’inverse ».
Dans cet entretien, le Chef du gouvernement sortant se félicite du bon déroulement de la campagne de vaccination, relevant que 10 millions de citoyens ont reçu les deux doses, alors que plus de 15 millions ont reçu la première dose.
Autre rétropédalage de Saâd-Eddine El Othmani relatif, cette fois, au report des élections. Alors qu’il avait laissé entendre que le report des élections était possible au forum de la MAP mardi dernier, le patron de l'Exécutif déclare aujourd’hui sur Al Araby que «nous voulons que les élections se tiennent aux dates prévues, tant que les préparatifs se déroulent bien et que tout est à sa place… C’est vrai que l’évolution de la pandémie est imprévisible et que nous n’avons aucune garantie sur les cas dangereux et les morts… Mais plusieurs mesures ont été prises pour freiner la propagation du virus ».