Les séquestrés dans les camps de Tindouf n’ont jamais été recensés, en dépit des multiples appels de la communauté internationale et des organisations humanitaires. Leur nombre était d’environ 200.000 personnes à l’époque de la signature du cessez-le-feu en 1991 sous l’égide des Nations unies et le démarrage du processus pour aboutir à une solution politique sous souveraineté marocaine.
Aujourd’hui, ils ne sont plus que 90.000 personnes environ à vivre dans ces camps dans des conditions dramatiques sous la pression et la violence des milices du Polisario et des services sécuritaires algériens. Ils ne peuvent ni se déplacer sur le territoire algérien, ni s’exprimer et demeurent opprimés par les militaires au service des décideurs algériens, rapporte l’hebdomadaire Al Ayyam dans sa dernière livraison.
Cette réalité qui dévoile d’horribles crimes contre l’humanité est toujours dissimulée par le pouvoir algérien, qui refuse le recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf et gonfle leur nombre à des fins politiques.
En fait, les populations livrées à leur sort dans les camps de Tindouf en Algérie n'ont jamais fait l'objet ni d'un enregistrement, ni d'un recensement par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Cette situation a de graves conséquences sur la protection des populations qui vivent dans les camps.
200.000 ou 90 000 personnes sont-elles séquestrées dans les camps de Tindouf? Le flou sur les chiffres restera entier tant que les décideurs algériens refuseront le recensement réclamé. Le sujet a été évoqué lors des débats de la 71e session du Comité exécutif du Programme du Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, qui s’est tenu du 5 au 9 octobre 2020 à Genève, mais l’Algérie oppose toujours son refus.
Aujourd’hui, la décision américaine de reconnaitre la marocanité du Sahara va indubitablement être une douche froide pour ce régime qui ne cesse d’alimenter ce conflit artificiel.