Défendant farouchement la réforme dont le projet de loi est gelé depuis son adoption le 7 janvier par le gouvernement, l’Exécutif a chargé le ministre des Finances Mohamed Boussaid de mener l'offensive, mercredi, aux côtés de Mohamed Moubdie, ministre de la Fonction publique.
Il a fallu aussi que le président de la Chambre des conseillers "pèse" de tout son poids pour convaincre le bureau de la Commission des finances et son président l'Istiqlalien Rahhal Mekkaoui (opposition) d’entamer l'examen du projet de loi relatif à la réforme de la CMR, un dossier qui divise toujours les syndicats et l'Exécutif.
Selon des conseillers de la majorité, le gouvernement n'a pas apprécié cette "longue hibernation", accusant l'opposition de tergiverser au profit des syndicats qui militaient en vain pour faire sortir cette réforme du circuit parlementaire en menant une pression sur l'Exécutif.
Samedi soir, Abdelilah Benkirane a assuré, dans une déclaration à une radio privée, que "toutes les lois figurant sur la feuille de route de l'Exécutif seront adoptées d'ici la fin de cette année législative, y compris celle sur la réforme de la CMR.
A rappeler que le Conseil de gouvernement a adopté ce projet de réforme de la retraite, le 7 janvier dernier. Aux termes de cette réforme, le gouvernement a décidé de relever graduellement l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires entre 2017 et 2019 pour arriver au final à 63 ans contre 60 ans aujourd’hui.
Selon Benkirane, l’Etat ne sera pas en mesure de verser les retraites de 400.000 salariés de la Fonction publique à l’horizon 2022, mettant en garde contre le risque de "la catastrophe qui guette la CMR".
