Le nouveau secrétaire général du PJD aurait eu des propos très durs envers le PPS, pourtant fidèle allié de son parti. Ainsi, Saâd-Eddine El Othmani aurait déclaré, lors de la première rencontre interne de son parti, que le PPS avait obtenu, sans les mériter, plus de portefeuilles ministériels dans l’actuel gouvernement, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du lundi 25 décembre.
Selon la même source, le chef du gouvernement aurait également affirmé ne pas comprendre pourquoi son prédécesseur, Abdelilah Benkirane, n'avait cessé d’encenser l’ancien ministre de la Santé, Houssain Louardi, qu’il qualifiait de «meilleur ministre que le secteur ait connu», alors qu’il «a toujours travaillé de manière anarchique et a accumulé beaucoup d’erreurs, notamment dans la gestion du RAMED». «Si on avait demandé aux médecins et autres professionnels du secteur leur avis, ils l’auraient qualifié de pire ministre de la Santé qu’ait connu le Maroc», déclare El Othmani,
Des propos qui ont mis en rogne le patron du PPS, Nabil Benabdallah, lequel s’est empressé de joindre au téléphone le chef du gouvernement pour exiger des explications. S’excusant d’être pris dans une réunion du secrétariat général de son parti, El Othmani a écourté l’appel. Ce qui, affirme Assabah, a poussé Benanballah a débarquer en pleine réunion de la direction du PJD pour tenter de mettre El Othmani dans l’embarras en l'accusant, devant ses «frères», de se dérober à l’alliance du PJD avec le PPS. El Othmani a nié avoir tenu de tels propos et promis à son interlocuteur de publier un démenti en ce sens.
De son côté, le quotidien Akhbar Al Yaoum affirme qu'El Othmani aurait pris l’initiative de contacter Benabdallah, suite aux propos que lui auraient prêtés, sur les réseaux sociaux, le PPS et l’ancien ministre de la Santé. Le chef du gouvernement qui, précise Akhbar Al Yaoum, a été surpris par la publication de ses déclarations, s’est empressé de les démentir. Il a, par ailleurs, tenu à rassurer le secrétaire général du PPS sur l’alliance conclue entre les deux partis en 2011, qui reste solide. Ce faisant, il a également assuré n’avoir rien de personnel contre l’ancien ministre de la Santé.