Dans cette lettre, le président de l’association Ragragui Larch souligne que «la suite réservée au rapport de l’OLAF permet de douter de la volonté de la Commission européenne de prendre le chemin de la rigueur», notant que «l'UE et ses citoyens ont le droit de savoir qui ils aident et quel usage est fait de cette aide».
L’association, qui appelle les eurodéputés à inscrire ce point à l’ordre du jour de leurs échanges avec l’OLAF, met également l’accent sur la nécessité de procéder à un recensement des bénéficiaires de cette aide.
«Conditionner la poursuite de l'aide européenne aux camps de Tindouf au recensement des populations qui les composent apparaît comme un impératif à la fois moral et opérationnel», lit-on dans cette lettre.
L’association rappelle que le rapport de l’OLAF mettait en lumière «un système de fraude d’une grande sophistication, la chaine mise en place incluant des ateliers de rem-paquetage créés pour transvaser l’aide alimentaire européenne dans des sacs neutres par la suite revendus sur des marchés d’Afrique du Nord, tandis que les sacs estampillés du drapeau européen étaient remplis de denrées de moindre qualité».
La lecture du rapport et les débats qui s’en sont suivi notamment au Parlement européen, rappelle l’association, laissent penser que plusieurs dizaines de millions d'euros ont ainsi été détournés depuis le début de l’assistance européenne aux camps.