Le scénario d’un Gdeiïm Izik bis aurait été concocté dans les bureaux feutrés du général Bachir Tartag, nouveau patron du renseignement militaire algérien (DRS, restructuré) ayant pris ses premiers galons à Tindouf pour encadrer le mouvement séparatiste à son état embryonnaire.
C’est ce que laisse entendre ce mouvement organisé de milliers de «Sahraouis» vers les services consulaires marocains à Nouadhibou, en Mauritanie, ou en Europe, particulièrement l'Espagne, où plusieurs milliers de «résidents sahraouis» risquent le refoulement en raison du refus d’Alger de renouveler leurs passeports.
Contactée par Le360, une source bien informée révèle que "pas moins de 7.000 individus en provenance des camps de Tindouf ont déposé des demandes auprès des services consulaires marocains à Nouadhibou dans la tentative de regagner le pays".
Les autorités marocaines ne sont évidemment pas dupes de ce nouveau stratagème orchestré par le renseignement militaire algérien. Le général Tartag, -le "Bombardier", ainsi les Algériens le surnomment-ils, en raison de son rôle sanguinaire lors des années de balles et de larmes (90)-, a déjà fait de crapuleuses preuves sur ce registre. Or cette fois, sa basse manoeuvre, ou plutôt sa mise en scène, est d'une médiocrité telle qu'elle a été perçue aisément par les services marocains.
Les demandes de retour passent ainsi au peigne-fin, sous le regard circonspect des services compétents qui ont flairé les relents d’un nouveau projet de déstabilisation similaire à celui survenu fin 2010 dans la localité de Gdeïm Izik, à une quinzaine de kilomètres de Laâyoune.
Parallèlement à ce mouvement massif vers Nouadhibou, des tentatives d’infiltration de nervis séparatistes sont organisées à partir de l’Espagne où des milliers de «résidents sahraouis» restent bloqués depuis un an en raison du refus d’Alger de renouveler leurs passeports.
Une situation de confusion que veut créer Alger, en dépit de sa responsabilité juridique, pour ne pas dire seulement morale, en tant que pays d’«accueil» pour cette population qu’elle s’acharne à maintenir en rétention au mépris du droit international. Une attitude qui renseigne à maints égards sur les raisons pour lesquelles Alger refuse toujours d’autoriser le recensement de ce qu’elle considère mensongèrement comme des «réfugiés sahraouis» mais auxquels elle continue de nier tous les droits contenus dans la Convention de Genève de 1954 et dans les recommandations de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).