Alger est inquiète et le fait savoir, via ses ouailles médiatiques. Commentant les dernières fournitures d’armes américaines au Maroc, dont des missiles anti-navires qui équiperont désormais les F16 Viper marocains, un site proche des milieux du renseignement militaire algérien, repris par le site russe d’information en continu «Sputnik», s’interroge sur "l’origine des fonds" qui ont permis au Royaume d'acquérir ces armes US sophistiquées, de surcroît coûteuses. «Le Maroc n’ayant pas les moyens d’équiper son armée avec du matériel sophistiqué, qui plus est de fabrication américaine, donc excessivement cher, la question se pose de savoir qui a mis la main à la poche», s’affole ledit site à la botte du renseignement militaire algérien, liant ce soutien américain au Maroc -pourtant traditionnel- à l’appui de l’Administration Trump, réaffirmé par le sécrétait d’Etat adjoint américain, John. J. Sullivan, lors de sa récente visite à Rabat, à l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara.
Ledit site, qu’on ne nomme pas tellement il pue l’intox anti-marocaine, croit savoir que c’est l’émirat du Qatar qui serait le nouveau pourvoyeur de fonds au Maroc pour l’acquisition des armes américaines, en lieu et place de l’Arabie saoudite, évoquant, du haut de son illumination débordante, un «deal» maroco-qatari, selon lequel le Royaume soutiendrait l’émirat face au blocus qui lui est imposé par l’Arabie saoudite, entre autres monarchies du Golfe, en contrepartie du soutien financier qatari pour l’acquisition des armes américaines.
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Le même site de propagande pro-régime algérien pousse le délire jusqu’à prétendre que les Etats-Unis pousseraient vers «la dissolution de la MINURSO» pour «lui substituer une force américaine qui imposerait le plan d’autonomie franco-marocain aux Sahraouis».
Ces délires nous édifient sur le désarroi du voisin de l’est, lequel désarroi contredit ses rodomontades phonétiques quant à sa prétendue «puissance militaire régionale» étalant, à tout vent, ses armes acquises auprès de la Russie souvent sans réelle portée sur le plan de la stratégie militaire, si ce n’est cette portée strictement sonnante et trébuchante (20e budget mondial!).