Les récents appels adressés au PJD par ses alliés pour l'enjoindre à abandonner sa politique du double discours auront finalement été vains, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 31 juillet.
Ainsi, affirme le journal, le bras droit de Benkirane, à savoir le secrétaire général adjoint Slimane El Omrani, a affirmé que les déclarations hostiles des élus du parti à l'encontre du gouvernement relevaient de la «liberté d’expression».
Il a de même répondu aux alliés du parti en les accusant, à son tour, de se liguer contre lui. Réagissant aux accusations de l’USFP qui lui reproche de jouer sur deux tableaux, le responsable du parti islamiste a ainsi dénoncé les partis de la majorité qui, selon lui, se seraient concertés, dans le cadre de la cohésion gouvernementale, pour diriger leurs attaques contre le PJD.
Le numéro deux du PJD précise que, d'une part, les critiques des cadres du parti à l'encontre du gouvernement font partie de l’exercice démocratique et que, d'autre part, les reproches que peuvent adresser certains députés à des membres du gouvernement ne sauraient être systématiquement interprétés comme une remise en question de l'Exécutif lorsqu'ils ne sont que le fait d'interactions humaines, les élus n'étant pas des machines. Il n'y aurait donc aucun double discours.
Le PJD ne manque décidément pas d’arguments pour justifier des comportements qui risquent d’entraver l’action du gouvernement. Selon un dirigeant socialiste cité par le journal, le PJD ne verrait peut-être, après tout, son passage au gouvernement sous la conduite d’El Othmani que comme une étape transitoire, en attendant le retour de conditions favorables pour mettre en œuvre ses projets.