Des Marocains chiites, en provenance notamment d’Europe, auraient été entraînés par les Gardiens de la révolution islamique d’Iran. C’est ce que rapporte Al Massae, dans son édition de ce vendredi 16 janvier.
Dans un article intitulé «Les détails de l’entraînement par la Garde révolutionnaire iranienne de dizaines de Marocains d'obédience chiite», Al Massae indique que les «apprentis soldats» sont, pour une grande partie, des binationaux (portant et la nationalité marocaine et celle de leurs pays d’adoption en Europe).
Toujours d’après Al Massae, qui affirme se baser sur des rapports de renseignements sans toutefois préciser lesquels, «les entraînements se seraient déroulés dans le nord de la capitale iranienne, Téhéran, et les bénéficiaires combattraient actuellement au Yémen et en Syrie».
«Les Marocains enrégimentés par la Garde révolutionnaire iranienne ont rallié les rangs des rebelles houtis proches des Mollahs d’Iran au Yémen et ceux de l’armée syrienne pour aider le régime de Bachar Al Assad», indique encore Al Massae.
Le quotidien arabophone rappelle les dernières révélations du commandant de la Garde révolutionnaire iranienne, le général Mohamed Ali Jaâfari, selon qui l’Iran aurait entraîné pas moins de 200.000 combattants déployés actuellement dans différentes zones de conflits.
«La Garde républicaine se base, dans ses opérations d’incursion dans la région, sur la Force dite Al-Qods dirigée par le général Qasem Soleimani», explique Al Massae, précisant que cette force est chargée d’accomplir des opérations armées hors du territoire iranien en appui aux milices chiites opposées aux régimes de leurs pays (Yémen et Bahreïn, entre autres) ou encore à des régimes en rupture de ban comme c’est le cas de Bachar Al Assad en Syrie.
Citant les renseignements américains, Al Massae indique que les camps d’entraînement aménagés en Iran comprennent des combattants chiites provenant de différents pays arabes. Et d'ajouter que des dizaines de jeunes marocains d'obédience chiite auraient quitté l’Europe vers l’Iran ou la zone du Sud-Liban, sous contrôle du Hezbollah, pour les besoins de l'entraînement, avant de regagner, pour la plupart d'entre eux, la Syrie pour combattre dans les rangs de l’armée de Bachar Al Assad.