La junte militaire algérienne a poussé l’effronterie jusqu’à aller à contre-courant de la Coalition mondiale contre Daech pour servir ses visées séparatistes au Sahara. Du coup, les généraux ont incité leur gouvernement à critiquer vertement le communiqué publié par la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech, qui s’est tenue au cours de cette semaine à Marrakech.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (14 et 15 mai), que le ministère algérien des Affaires étrangères n’a pas hésité à dire qu’elle ne reconnait pas cette conférence mondiale. Une réponse intempestive qui démontre le désarroi des autorités algériennes face à la reconnaissance de la marocanité du Sahara par la plupart des pays participants à cette réunion.
D’autant plus que les membres de cette coalition ont exprimé leur volonté de combattre les risques et les menaces que représentent les milices séparatistes pour la sécurité et la stabilité dans la région. Aveuglés par ce large soutien, les dirigeants algériens se sont attaqués à des pays souverains coupables d’avoir soutenu l’intégrité territoriale du Royaume. Lors de son intervention devant la coalition anti-Deach, le ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, a indiqué qu’existent des liens maléfiques entre le terrorisme et le séparatisme qui constituent les deux faces d’une même pièce.
Le quotidien Assabah rapporte que Bourita a souligné que «la conspiration contre la souveraineté et la stabilité des pays ainsi que l’association des moyens financiers, tactiques et opérationnels débouchent sur la création d’une alliance objective entre les groupes terroristes et les mouvements séparatistes». Autant dire, poursuit le ministre, que celui qui abrite, soutient et arme le séparatisme contribue, en réalité, à la propagation du terrorisme et compromet la paix et la sécurité régionales. Un constat qui a été établi par les participants à la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre Deach, qui ont exprimé leur inquiétude face à la prolifération des mouvements séparatistes en Afrique.
Le communiqué final publié au terme des travaux de cette conférence mondiale, à laquelle ont participé 79 pays, est on ne peut plus explicite sur ce sujet: «Les participants expriment leur inquiétude face à la multiplication des mouvements séparatistes sur le continent noir qui déstabilisent et augmentent la vulnérabilité des pays africains. Du coup, ils contribuent au renforcement de Daech et des autres organisations violentes et radicales».
Les membres de cette coalition ont appelé à renforcer les capacités des pays africains pour lutter contre le terrorisme. Ils ont, en outre, exprimé leur volonté de se confronter aux menaces que présentent ces groupes, notamment les mouvements séparatistes qui jouent un rôle prééminent dans la déstabilisation de la région.