Les limiers de la Cour des comptes ont élu domicile, ce mardi 12 juillet, dans les locaux du Haut-commissariat aux anciens combattants et anciens membres de l’armée de libération, pour les besoins d’une mission d’inspection qui démarre vendredi prochain, fait savoir le journal Assabah dans son édition de ce mercredi 13 juillet 2016. Cette mission intervient, selon le quotidien, dans un contexte marqué par des rumeurs qui circulent depuis quelque temps, dans les milieux proches du Haut-commissariat, au sujet de certaines dépenses, notamment la transaction relative à l’organisation, l’année dernière, de la 25e session de l’Union arabe des anciens combattants et victimes de geurre. Les responsables du Haut-commissariat, qui ont confirmé la mission, ont évoqué une opération ordinaire, puisqu’elle n’est pas la première du genre, et affirmé leur détermination à coopérer avec les inspecteurs de la Cour des Comptes, étant donné le cadre juridique et transparent dans lequel s'inscrivent toutes les actions du Haut-Commissariat, rapporte le journal. En revanche, certaines sources évoquent l'inquiétude prévalant au sein du Haut-commissariat et du Conseil national de la résistance, au vu de certaines décisions individuelles dont a été exclu le Conseil. Dans ce contexte, Nassereddine Sawt El Arab, secrétaire général du Conseil, a précisé, dans des déclarations accordées à Assabah, que le Conseil qui représente la famille des résistants se trouve en situation de «hors jeu», ses membres étant «marginalisés» et ses intérêts «bafoués», ajoutant que tout discours sur les «réalisations» du Haut-commissariat reste «vide de sens». Et de citer, à titre d’exemple, les musées provinciaux dont la construction suscite des interrogations concernant, notamment, les budgets qui leur ont été alloués ainsi que leur raison d’être. Exprimant sa disposition à apporter son témoignage aux inspecteurs de la Cour des comptes, au cas où il serait sollicité, Nassereddine, qui a assuré la fonction de SG du Conseil national des résistants pendant 25 ans, a dénoncé les chiffres «trompeurs et gonflés» avancés dans les hautes sphères afin d’assurer des crédits supplémentaires, à l’insu des familles des résistants.
Par Mustapha Nouri
Le 12/07/2016 à 22h02