Un nouveau document, qui circule parmi les Ittihadis, met en garde les militants du parti contre l’organisation du prochain congrès, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 11 mai. Accepter d’organiser le congrès dans les délais fixés, affirme le document, revient à signer l’arrêt de mort de l’USFP en tant que parti national, progressiste, socialiste et démocratique. Il ne restera plus de lui que le nom placardé sur les devantures de son siège et de ses antennes locales.
Le document, souligne le journal, porte la signature de dirigeants d’envergure à l’instar de Mohammed Karam, Abderrahmane El Amrani, Mohammed Bakkali. Ils y affirment que la famille socialiste, aujourd’hui prise d’inquiétude, craint pour l’avenir de ce parti qui a connu une régression à tous les niveaux. L’USFP a perdu de son aura populaire, ce qui s’est reflété sur ses performances électorales, lors des dernières législatives du 7 octobre 2016.
Les signataires de ce document sont allés jusqu’à accuser l’actuelle direction de marginaliser les cadres et les forces vives du parti et de ruiner toutes les initiatives prises dans les domaines politique, idéologique, culturel et social.
Pour éviter le pire au parti, les auteurs de ce document appellent au report du dixième congrès prévu les 19, 20 et 21 mai. En parallèle, ils ont incité les militants et les cadres de la formation à préparer de meilleures conditions pour tenir, ultérieurement, ce rendez-vous crucial pour le parti, en commençant par une évaluation globale et objective des différentes étapes par lesquelles est dernièrement passée l’USFP. Ils ont également demandé à revoir le programme politique du parti, ainsi que ses choix politiques et sociaux.
A noter que Ali Bouabid, annoncé parmi les signataires de ce dernier document venu s'ajouter à d’autres appels de différents groupes de militants et cadres, a affirmé sur sa page Facebook qu’il n’avait apposé sa signature sur aucun texte de ce genre.