Dans une ordonnance de onze pages, datée du 2 février 2021, consultée par l'AFP, les juges d'instruction chargés de cette enquête ont ordonné un procès, pour "chantage", contre Eric Laurent et Catherine Graciet, auteurs en 2012 d'un précédent ouvrage sur le roi Mohammed VI. Ils ont en revanche abandonné les poursuites pour "extorsion de fonds par menace".
L'affaire avait éclaté à l'été 2015, quelques mois avant la parution programmée d'un nouveau livre de ces journalistes sur le Maroc. Le 23 juillet, Eric Laurent contactait le secrétariat particulier du Roi en vue d'obtenir un rendez-vous, finalement organisé le 11 août dans un palace parisien, avec un émissaire de la monarchie, par ailleurs avocat.
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Le 20 août, le Maroc déposait plainte à Paris et une enquête était ouverte.
Deux autres rencontres suivaient, le 21 et le 27 août, au cours desquelles la somme négociée était ramenée à deux millions d'euros. A l'issue de ce dernier rendez-vous, les deux journalistes avaient été interpellés en possession de 80.000 euros. Juste avant, Catherine Graciet, seulement présente lors de cet ultime entretien, avait confirmé soutenir la démarche de son confrère.