Le chef du gouvernement n’a pas eu de contact avec les leaders des partis de l’opposition sur la question d’un éventuel remaniement ministériel, confie une source au quotidien Assabah. Ce journal souligne, dans son édition du jeudi 18 août, que la plupart de ces leaders sont en vacances et suivent ce qui se passe sur la scène politique à travers les médias nationaux et étrangers.
C’est le cas du premier secrétaire de L’USFP, Driss Lachgar, qui a déclaré: «Je n’ai pas eu connaissance, de manière officielle, de ce remaniement car le chef du gouvernement ne m’a pas contacté sur ce sujet. Comme tout le monde, j’ai suivi ces informations via les médias. Et le bureau politique de l’USFP n’a pas évoqué ce sujet car il n’était pas à l’ordre du jour». Interrogé sur la position de son parti si le chef du gouvernement lui demandait de quitter l’opposition et de rejoindre la majorité, Lachgar a répondu «chaque chose en son temps».
Et de préciser que ce sont les organes du parti qui décideront s’ils veulent que l’USFP rejoigne la majorité gouvernementale ou reste dans l’opposition. «S’il y a du nouveau, les organes du parti seront convoqués pour répondre à une requête sur ce sujet, conformément aux règlements en vigueur au sein de notre formation», note Lachgar.
Même son de cloche chez le dirigeant du MP, Mohamed Ouzzine, qui a déclaré que la direction de son parti n’avait pas été informée, officiellement, d’un éventuel remaniement ministériel et que, personnellement, il ignorait tout de ce sujet. Assabah souligne que Ouzzine a tenu à préciser que «la question du remaniement a été évoquée, il y plusieurs semaines, par des médias nationaux avant qu’elle ne soit reprise par le magazine Jeune Afrique en y ajoutant les noms de certains ministres. En tout cas, nous sommes un parti qui se réfère à ses institutions pour prendre position sur tel ou tel sujet quand la décision est officielle. Autant dire que nous ne réagissons pas sur la base d’une information parue dans un journal édité à l’étranger». Et Ouzzine d’ajouter que son parti s’oppose au gouvernement actuel qu’il juge handicapé par des lacunes incommensurables.
Encore faut-il savoir, poursuit-il, qu’un remaniement ministériel est régi par des règles constitutionnelles et juridiques connues des Marocains. «Ceci étant, si le chef du gouvernement demande au MP de faire partie de son équipe, les organes du parti se réuniront pour prendre la décision appropriée», conclut Mohamed Ouzzine. D’autres dirigeants de l’opposition se disent prêt à rejoindre la majorité gouvernementale à condition, disent-ils, qu’ils ne soient pas traités comme des «roues de secours» avec un ou deux portefeuilles de second rang.