Les membres du gouvernement seront soumis à un examen médical détaillé dans les jours à venir. Cette disposition coïncide avec la fin de la durée de confinement médical du ministre de l’Equipement et du transport, Abdelkader Amara, testé positif, il y a près de deux semaines, après avoir présenté les symptômes d’infection caractéristiques au coronavirus. D’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 28 et 29 mars, les membres du gouvernement avaient déjà été soumis à un examen médical qui s’était révélé négatif.
Ils auront, encore une fois, à répondre à une série de questions précises sur leur état de santé pour s’assurer qu’ils ne présentent pas des symptômes d’infection, abstraction faite de la fatigue inhérente à la charge de leur travail, affirme le quotidien citant des sources bien informées. Le quotidien a d’ailleurs rappelé que le ministre Abdelkader Amara avait été transporté à l’hôpital militaire de Rabat il y a quelques jours pour un contrôle médical. Selon les mêmes sources, son état de santé est stable.
Il n’en reste pas moins, souligne le quotidien, qu’au moment de son retour d’une mission à l’étranger, et alors qu’il ne présentait pas encore de signes d’infection, le ministre a assisté avec les autres membres à un conseil de gouvernement sans prendre les précautions d’usage. Les ministres ont, par la suite, tous été soumis au test qui était négatif pour eux tous. Cela n’empêche que, par mesure de précaution, les membres du gouvernement sont à nouveau appelés à passer le contrôle. Cela d’autant que, hormis le ministre Amara, affirme le quotidien, d’autres membres du gouvernement ont séjourné à l’étranger dans le cadre de missions officielles et ont regagné le pays juste avant la fermeture des frontières aériennes et maritimes.
Cette semaine sera donc décisive pour ceux qui ont été en contact avec le ministre de l’Energie, dont certains ont régulièrement assisté depuis aux conseils de gouvernement et ont même présenté des exposés au Parlement devant les députés et fait des déclarations aux médias publics.
Sur un autre volet, l’infection du ministre de l’Energie et des mines a suscité une grande polémique. Le ministre, qui a préféré rester chez lui, n’a donc pas été transporté à l’hôpital dans les conditions exigées dans pareille situation. Il est resté en confinement médical à domicile, pendant plus de dix jours, en compagnie des membres de sa famille.
Le ministre a également insisté pour travailler de chez lui, en prenant des décisions concernant des secteurs aussi stratégiques que complexes qui nécessitent un suivi permanent. Ce n’est pas tout: Abdelkader Amara a été mis sous traitement à la chloroquine et l'hydroxychloroquine alors que le ministère de la Santé n’avait pas encore décidé d’adopter un protocole de traitement intégrant ces deux molécules.