Les nouveaux programmes électroniques de Daech perturbent la sécurité européenne

Les membres de l’organisation terroriste Daech donnent du fil à retordre aux Etats abritant à leur insu des «cellules dormantes», en raison de leur recours aux nouveaux stratagèmes technologiques à même de leur permettre de contourner la haute sécurité sur le maquis virtuel et donc de sévir dans l’impunité totale, fait savoir le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 21 juin 2016. Un rapport établi par le Centre anti-terrorisme relevant de l’armée américaine lève le voile, en effet, sur le mode d’utilisation de codes particuliers entre les membres de la nébuleuse terroriste afin de mener leurs discussions, de concevoir des plans et de coordonner leurs efforts, notamment en Europe, en utilisant des programmes hautement technologiques à même d’effacer les échanges, comme «windows washer» ou encore «trails», rapporte le journal. Et Akhbar Al Yaoum d’ajouter que les services de sécurité européens semblent incapables de déchiffrer les codes utilisés ni d’estimer le risque potentiel, citant à titre d’exemple le cas des éléments, en majorité marocains, qui ont organisé les attentats de Paris alors qu’ils étaient encore en Belgique et soulignant que ce groupe avait téléchargé des programmes exceptionnels et usé de téléphones pour se débarrasser de l’historique des échanges, ainsi que de codes difficiles à déchiffrer. Selon la même source, les organisations terroristes telles que Daech utilisent, sur le net, des programmes sécurisés par l’un des plus anciens systèmes de codification, en y ajoutant les avantages de Signal, Wickr, Imessage… Par ailleurs, les services de renseignement marocains ne disent pas s’ils disposent d’un logiciel à même de traquer ceux utilisés par les terroristes. Mais un document publié il y a deux ans fait savoir que le Maroc reste le fidèle client d’une grande entreprise italienne de fabrication de programmes d’espionnage de téléphones et d'ordinateurs. D’autres rapports soulignent que Daech avait eu recours, notamment en Europe, au programme, très complexe du reste, «Surespot», largement utilisé pour recruter les sympathisants dans les différents pays européens, les encourager à réaliser des attentats et leur apprendre à fabriquer des bombes, raconte le journal.