Cinq mois après sa diffusion, le rapport choc de l’Office européen de lutte contre la fraude (OLF) sur le détournement de l’aide humanitaire par le Polisario et Alger continue de secouer le landerneau politico-médiatique européen.
Dernier développement dans cette affaire à scandale, «l’appel des parlementaires européens à la reddition des comptes par les responsables de ce trafic infamant, polisariens et algériens inclus», dévoile le quotidien Al Alam, dans son édition de ce lundi 10 août.
«Les parlementaires européens s’étonnent de l’inaction de la Commission européenne», accusée de «n’avoir jusqu’ici rien entrepris pour exiger la restitution des fonds octroyés à titre d’aide à la population séquestrée à Tindouf et détournés par la direction du Polisario et des responsables algériens», révèle encore Al Alam, qui rapporte les travaux d’une session tenue dernièrement par le Parlement européen à Strasbourg au sujet du rapport accablant établi et diffusé en février dernier par l’Office européen de lutte contre la fraude (OLF).
Le quotidien arabophone se penche également sur la question épineuse du recensement de la population séquestrée à Tindouf pour faire une autre révélation. Se basant sur les conclusions du rapport de l’OLF, le Parlement européen a infirmé les allégations du Polisario et d’Alger qui établissent mensongèrement le nombre des Sahraouis séquestrés à 150.000, lorsqu'il est de 91.000.
Notons que le nombre avancé officiellement par le Maroc est de 90.000 Sahraouis séquestrés, ce qui veut dire que l’Union européenne cautionne le chiffre établi par le royaume et rejette celui, gonflé sciemment, par le lobby algéro-séparatiste à des fins de détournement qui ne sont plus un secret pour personne.
A cet égard, Al Alam relève, sur la base de révélations faites par le quotidien espagnol, une autre affaire scandaleuse de détournement dont l’auteur n’est autre que la direction du Polisario. L’affaire remonterait à 16 ans de cela, quand des fonds octroyés par la Croix rouge espagnole pour l’achat de chameaux au profit de la population séquestrée à Tindouf ont été transférés sur les comptes de dirigeants du Polisario.
Quand on sait que l'Union européenne octroie au Polisario 10 millions d'euros chaque année depuis 1975, on comprend mieux comment les galonnés de Tindouf et leurs complices algériens ont pu se payer des villas luxueuses du côté de la Costa del Sol, en Espagne, ou des quartiers commerciaux loués à prix d'or à des multinationales installés à Nouadhibou, en Mauritanie.Le silence de la Commission européenne, de même que celui des ONG internationales, est troublant. Aussi troublant que ce vol de l'aide destinée à une population séquestrée, affamée et humiliée au quotidien.