Depuis Rabat et à l’occasion du cinquième Congrès des pharmaciens marocains, ces derniers ont lancé un appel pour une refonte de la loi régissant le secteur. L’événement était organisé par l’association «Mpharma» et rassemblait les acteurs de la profession venus discuter du rôle des pharmaciens dans la politique sanitaire du pays.
Dans son édition du mercredi 28 septembre, Al Ahdath Al Maghribia revient sur ce congrès, rapportant que les acteurs y ont insisté sur la nécessité de resserrer les rangs au sein de l’ensemble des composantes du système de santé afin de relever les défis auxquels le secteur est confronté. Il est également mentionné l’impératif de laisser les conflits de côté et de privilégier une logique de solidarité entre les professionnels.
A cet effet, écrit le quotidien, le président de l’association «Mpharma» a relevé, avec regret, la persistance de certaines pratiques, ou encore certains phénomènes qui nuisent au secteur et conduisent plusieurs pharmacies vers des situations économiques difficiles. Cette dernière se justifierait également par l’obsolescence du cadre juridique régissant la profession et l’émergence de la vente des médicaments hors cadre légal. Ce cadre juridique, ajoute la même source, est considéré comme fragile, et ne répondant ni aux changements présents ni aux attentes des citoyens. Pourtant, les pharmaciens restent les mains liées par cette réglementation, empêchant ainsi le secteur de remplir pleinement son rôle dans le système de santé au Maroc.
C’est pourquoi une nouvelle loi est réclamée qui tiendrait compte des dysfonctionnements dont souffre le secteur, et qui viendrait contribuer au chantier de la généralisation de la couverture médicale au Maroc.
Abondant dans le même sens que le président de l’association, des pharmaciens présents au congrès et cités par Al Ahdath Al Maghribia ne se réjouissent pas non plus de la situation de leur secteur. La preuve, pour eux, en est la hausse du nombre de pharmacies qui sont obligées de mettre la clé sous la porte. Cette situation est due, selon eux, au contexte économique global, mais est surtout accentuée par des professionnels eux-mêmes qui ne respectent pas la déontologie.
Quoiqu’il en soit, pour tenter de trouver à l’ensemble des dysfonctionnements soulevés durant ce congrès, une feuille de route a été mise en place pour encadrer les actions de la profession en vue d’aller de l’avant. Elle comprend plusieurs aspects, mais dont les principaux restent liés à la coordination avec le ministère de tutelle afin, entre autres, de disposer d’un cadre réglementaire et juridique adéquat.