Les pilotes de la RAM seront désormais sous la tutelle de l’armée royale, suite au rétablissement du décret de formation militaire dans les cycles de recrutement et d’instruction des personnels.Une décision qui met fin à la tension qui règne au sein de la compagnie nationale, qui a vu une succession de conflits entre l’Association des pilotes et la direction. Lors du Conseil des ministres, tenu lundi dernier au palais royal, le roi Mohammed VI, chef suprême et chef d’Etat-major général des FAR, a approuvé le projet de décret relatif à la réorganisation de l’Ecole royale de l’air.
Un décret qui permet aux compagnies nationales de transport aérien de bénéficier de l’expertise des FAR en matière de formation aéronautique. Ce sont donc les écoles royales de l’air qui auront la charge de former les pilotes de ligne, dans le cadre d’un accord entre l’administration de la Défense nationale et les compagnies aériennes nationales.
Dans son édition du mercredi 8 juillet, le quotidien Assabah rapporte que, d'après des sources de la direction de la RAM, ce décret rétablira la souveraineté nationale sur le secteur de la formation des pilotes. Un domaine où le recrutement est devenu un privilège accordé aux seuls enfants, proches et connaissances de certains responsables, surtout après la fermeture de l’école des pilotes au temps de la présidence de Driss Benhima. Depuis, c’est le ministère de l’Equipement qui a été chargé de cette mission à travers l’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile, dans le cadre de la restructuration de la RAM en 2011.
Mais le ministère a échoué dans sa mission, notamment avec la multiplication des intervenants et le coût exorbitant des périodes de formation qui se déroulaient en totalité à l’étranger. Le décret approuvé par le roi vient donc mettre fin à cette gabegie en intégrant les pilotes de ligne dans le corps des officiers de réserve, comme c’était le cas avant 1995. A cette époque, les lauréats de l’école de la RAM passaient six mois de stage à l’Ecole royale de l’air de Marrakech, ainsi que dans les bases aériennes de Benguérir et Kénitra.