Tous ceux qui symbolisent l’Etat, qu’il s’agisse d’agents d’autorité ou de sécurité, ou la modernité comme les touristes occidentaux, voire ceux qui fréquentent les bars et les boîtes de nuits, sont considérés comme les cibles privilégiées à abattre par les membres des cellules terroristes récemment démantelées au Maroc. C’est du moins ce que vient révéler l’enquête préliminaire que le BCIJ a menée avec les membres de la cellule de tanger, arrêtés vendredi dernier.
D’après les informations rapportées par le quotidien Assabah de ce mardi 7 mai, le démantèlement cette cellule a mis en échec un plan d’assassinats qui visait les agents d’autorité et les sécuritaires, mais aussi les touristes occidentaux. Le chef de cette cellule et ses acolytes, qui disent avoir fait allégeance à l’émir de Daech Abu Bakr El Baghdadi, ont reconnu s’être entraînés dans la forêt de Mesnana, près de Tanger, aux agressions à l’arme blanche et surtout à la décapitation de leurs victimes.
Selon leurs révélations, et vu que l’argent est le nerf de la guerre, ils projetaient surtout de s’attaquer à des touristes occidentaux pour faire main basse sur ce qu’ils appellent la «ghanima» (butin) et, éventuellement, les prendre en otages en vue d’exiger le paiement d’une rançon. Ils ciblaient également les bars et les boîtes de nuit en vue d’y commettre des carnages et d'en vider les caisses en guise de ghanima. Tout ce butin les servirait, selon leurs plans, à acheter, à partir du préside de Sebta ou au-delà, des armes à feu qui leur permettraient de franchir un palier dans ce qu’ils croient être le «Jihad».
D’ailleurs le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du 7 mai rappelle que la cellule terroriste dite de Salé-Dakhla, démantelée quelques jours plus tôt, a permis de mettre à jour l’existence de manuels daechiens sur le jihad. Ainsi, cette cellule a pu télécharger, à partir du site internet de Daech, nombre de ces manuels comme celui intitulée: «Comment faire le Jihad avec l’argent». Mal acquis, bien sûr.