Au juste, quel est le prénom de Zefzafi-père? Normalement, c’est par le biais du père qu’on identifie le fils. Or, fait exceptionnel, c’est Nasser Zefzafi, actuellement condamné à 20 ans de prison, qui a donné son nom à son géniteur. Le monde à l’envers? Plutôt «tel fils, pire père».
Zefzafi-père vient donc, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition de ce mercredi 6 novembre, de lâcher des propos racistes à l’égard de ses compatriotes Marocains. En effet, pour cet individu, «un plan de changement démographique est en train d’être ouvertement exécuté à Al Hoceima, en y lâchant des vagues de mendiants. Je ne reconnais plus Al Hoceima, dont il ne reste que la colonne vertébrale. Elle est encerclée de toutes parts et envahie par les étrangers…».
Des propos tellement outranciers et qui frisent le séparatisme, que le quotidien se pose une question bien à propos: «Faut-il aux Marocains demander à Zefzafi-père un visa ou une autorisation pour entrer à Al Hoceima, qu’il semble considérer comme sa ferme privée?».
Il a aussi dénoncé ce qu'il considère comme des «entraves» dont souffre la ville depuis la condamnation des son fils et compagnie dans le cadre des graves événements qui ont secoué Al Hoceima il ya deux ans. Il s’agit là d’une nouvelle tentative de victimisation, explique Al Ahdath, à laquelle Zefzafi-père a habitué ses rares followers sur les réseaux sociaux. Il a également soutenu que son fils a bel et bien été «torturé» récemment, tout en se contredisant immédiatement en disant qu’il ne sait pas «où se trouve son fils».
Plus grave, dans son dernier «live», il lance un appel à ceux qu’il qualifie de «diaspora» en vue de cesser de poster des messages futiles sur Internet ou d’exhiber des slogans sur des banderoles, et de passer à des «actes concrets sur le terrain». Un encouragement à peine voilé à ceux qui ont récemment commis le sacrilège de brûler le drapeau de leur pays?