A peine les résultats des élections annoncés, la question qui s’est posée en premier est la dsuivante: quels seraient les partis qui vont former la coalition gouvernementale. A ce jour, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du lundi 13 septembre, seulement deux formations politiques se sont déjà exprimées quant à leur futur positionnement. Le PJD, après sa débâcle électorale, et avec ses 13 sièges, n’espérait évidemment pas revenir aux affaires. Il a donc opté pour l’opposition. De même pour le PSU (1 siège) qui a déclaré qu’il va évoluer, lui aussi, dans l’opposition.
Ce qui, d’après le quotidien, prouve que l’opposition n’attire vraiment pas grand monde. On ne la choisit pas, on y est poussé. Notons qu’en 2016, le PAM arrivé deuxième aux élections avait fait l'exception en déclarant au lendemain de sa défaite électorale que sa place naturelle était dans l’opposition. Bref, souligne le quotidien, aujourd’hui, tout le monde veut faire partie du gouvernement, ce qui ne facilite certainement pas la tâche au chef du gouvernement. Ce qui brouille encore plus les cartes, poursuit le quotidien, c’est qu’à l’échelle locale et régionale on a assisté à la formation de larges alliances regroupant à la fois le RNI, le PAM, l’Istiqlal et l’USFP. Ce sont d’ailleurs les quatre formations arrivées en tête des élections du 8 septembre, précise le quotidien.Cependant, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, citant plusieurs analystes, les alliances locales n’ont généralement rien à voir avec la majorité gouvernementale. Ce qui veut dire que le futur gouvernement ne sera sans doute pas formé des quatre partis arrivés en tête des élections ensemble. Cela reste bien évidemment un scénario, parmi d’autres, dans lequel le MP et l’UC pourtant alliés du RNI se retrouvent dans l’opposition. Cependant, poursuit le quotidien, le scénario le plus proche de la réalité est celui dans lequel l’opposition est conduite par un parti fort. Ce sera, dans ce cas, au RNI de choisir qui du PAM ou de l’Istiqlal va siéger avec lui dans l’Exécutif.
Or, pour les deux formations l’éventualité d’aller à l’opposition n’est manifestement pas envisagée. Reste le scénario où l’USFP serait ce parti qui conduirait l’opposition. Une opposition hétérogène dans ce cas, cela s’entend. Ce qui pose un autre problème puisqu’on ne peut pas compter sur une opposition dont les membres n’ont rien en commun, ni se permettre de ne pas en avoir une du tout. Auquel cas, le gouvernement va se retrouver face à face avec la rue.
Il semble, souligne le quotidien, que le choix de ses partenaires n’est pas le seul souci du nouveau chef de l’Exécutif. L’architecture du gouvernement sera sans doute un casse-tête pour Aziz Akhannouch dans la mesure où les ambitions des partis politiques qui désirent en faire partie sont difficiles à satisfaire. Ce qui compliquera sans doute davantage la tâche au nouveau chef du gouvernement, c’est que le RNI désire conduire un gouvernement ramassé et de compétences, capable de traduire dans la réalité les grandes lignes du nouveau modèle de développement.Cela étant, à peine Aziz Akhannouch nommé, le PAM a déjà annoncé la réunion de son conseil national. C’est la première session de l’instance décisionnelle du parti depuis que la nouvelle direction a pris les commandes, il y a deux ans. En attendant, le bureau politique a laissé entendre qu’il était ouvert à une participation au gouvernement. Chez l’Istiqlal, c’est pareil, le comité exécutif est prêt à quitter l’opposition où a été acculé depuis 2013, mais il attend que le conseil national, qui se réunira incessamment, entérine cette décision. L’USFP qui a réalisé un score honorable lors du dernier scrutin attend, de son côté, un signe favorable du chef du gouvernement pour réunir ses instances décisionnelles. Idem pour l’UC qui s’est dit, à son tour, ouvert à une participation au gouvernement.