Le Polisario est malade, très malade. Il souffre d’hémorragies interne et externe. Ce diagnostic est fait par les activistes sahraouis via les réseaux sociaux qui listent les échecs des séparatistes tant au niveau de la catastrophique gestion des camps de Tindouf que des pertes sur le terrain diplomatique.
Le dernier revers politique sort de la bouche de Jorge Campos, le leader du parti espagnol Vox dans la région des iles Baléares. Le chef du parti d’extrême droite a annoncé le retrait de son parti du groupe parlementaire mixte qui soutient le Polisario. Les déclarations du responsable espagnol ont été relayées par les activistes sahraouis sur la Toile en faisant état des échecs successifs du Polisario en Amérique Latine et en Afrique.
Les internautes ont longuement commenté les propos de Jorge Campos qui a souligné que les affaires étrangères dépassent les attributions de la «chambre des Baléares». Car, a-t-il ajouté, la politique extérieure relève des prérogatives exclusives de l’Etat espagnol. Le patron de Vox estime que «les parlements indépendants doivent répondre aux besoins de leur société et s’abstenir d’intervenir dans des affaires internationales».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 14 décembre, que Jorge Campos avait critiqué le soutien du groupe parlementaire mixte au Polisario. Il a mis en garde ses pairs contre les conséquences que peut avoir le soutien du front séparatiste sur la politique extérieure de l’Espagne. Le chef du parti Vox a indiqué que cette attitude pourrait déclencher un conflit avec le Maroc, considéré par l’Espagne comme un pays stratégique sur le plan géopolitique. Il faut rappeler que l’archipel des Baléares jouit d’un statut d’autonomie depuis 2007 sous l’autorité de l’Etat espagnol.
Le deuxième revers des polisariens réside dans le nombre croissant de pays africains qui soutiennent l’intégrité territoriale du Maroc. Le dernier fait saillant sur ce sujet nous provient de la Gambie, qui a annoncé sa décision d’ouvrir prochainement un consulat à Dakhla. Le chef de la diplomatie gambienne, Mamadou Tangara, a déclaré, jeudi dernier à Rabat que «l’ouverture d’un consulat de la Gambie à Dakhla aura lieu dans les meilleurs délais possibles».
Le ministre a par ailleurs réitéré la position de son pays qui, a-t-il ajouté, «n’a jamais été ambigüe quant à la marocanité du Sahara et à l’intégrité territoriale du royaume». C’est dire qu’au cours de cette semaine, le Polisario n’a cessé de cumuler revers sur revers. Après la position du Lesotho, c’est au tour de la Jamaïque de réitérer, mercredi dernier, sa décision de retrait de la reconnaissance de la pseudo RASD.