Dans son édition du 28 décembre, Al Ahdath Al Maghibia annonce la décision des syndicats de boycotter le dialogue social. Suite à une récente réunion, ils ont en effet convenu de "ne pas répondre" à l'invitation de la reprise de ce dialogue. Le journal cite, à ce propos, l'un des dirigeants de la CDT, Abdelkader Zayer, selon lequel il n'est "plus possible de revenir au point zéro quant aux revendications".
Le projet de loi sur le droit de grève, rappellent les observateurs, oppose toujours le gouvernement et les syndicats et constitue le principal point d'achoppement du dialogue social, aux cotés des salaires. Al Ahdath avance que la relance du dialogue social, prévue ce mercredi à la demande du ministre de l'Emploi, le PJDiste Mohamed Yatim, n'a finalement pas eu lieu. Pour sa part, Al Akhbar, journal arabophone casablancais, épingle Saâd-Eddine El Othmani en affirmant que ce dernier est beaucoup trop "préoccupé" par la réduction de la masse salariale dans la fonction publique. En d'autres termes, si l'on croit ce quotidien, la situation des fonctionnaires ira se dégradant, dans les prochains mois. "L'engagement d'El Othmani pour réduire cette masse salariale va se traduire par l'augmentation des impôts" sur les salaires, affirme, pessimiste, ce journal connu pour son hostilité à la politique de la coalition gouvernementale formée par six partis politiques. Quant au journal Al Massae, il fait également écho aux "inquiétudes des syndicats en dénonçant la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens".