Les trois mines de Benkirane

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Lors de son mandat, Abdelilah Benkirane a réussi à éviter trois écueils ou “des mines” comme les qualifie l’éditorialiste de Akhbar Al Yaoum. Compte rendu.

Le 09/09/2016 à 21h40

Akhbar Al Yaoum continue sur sa lancée en faisant campagne pour le PJD et son SG Abdelilah Benkirane.

Selon Toufik Bouachrine, directeur de publication de ce journal, dans sa livraison de ce week-end des 10 et 11 septembre, Abdelilah Benkirane a réussi avec beaucoup de sagesse à éviter trois principaux écueils lors de son mandat à la tête du gouvernement.

Ainsi, selon Toufik Bouachrine, dont les liens avec le parti islamiste ne sont un secret pour personne, le chef des islamistes a d’abord évité le piège d’une confrontation entre islamistes et laïcs comme cela a été le cas pour le scénario égyptien.

«Benkirane a laissé son programme idéologique en dehors de l’enceinte de la présidence du gouvernement», écrit l’éditorialiste pour qui même un Ramid a travaillé selon une méthodologie plutôt moderniste au ministère de la Justice!

La deuxième «mine» pour l’éditorialiste est la difficile et traditionnelle confrontation entre la pensée de gauche et de l’opposition avec la monarchie.

Pour Toufik Bouachrine, Abdelilah Benkirane n’a pas hésité à critiquer l’entourage du roi et à pousser vers plus de réformes et de démocratie au moment où l’opposition classique qui profitait du système et se taisait ou alors plongeait le pays dans des confrontations aux conséquences que l'on sait.

Enfin, le troisième écueil évité par Benkirane, selon l’éditorialiste, est la résolution de l’équation du «confort du pouvoir» et de «l’honneur de l’opposition» comme dirait Ilyas El Omari.

En cela, estime Toufik Bouachrine, Benkirane a damé le pion à Abbas El Fassi, Abderrahman Youssoufi, Ahmed Osman, Abdellah Ibrahim et tous les technocrates qui se sont succédé à la tête des gouvernements antérieurs.

C’est pour cela, ajoute l’éditorialiste, que le SG du PJD a gagné la confiance des Marocains en étant conscient des contraintes de l’exercice du pouvoir, mais en leur parlant un langage franc.

Mais avant de nous parler des «mines» de Benkirane, l’éditorialiste a commencé par dire que le PJD a réussi le pari de s’attirer la sympathie de la bourgeoisie et même des laïcs qui ne partagent pas les fondements idéologiques des islamistes. D’ailleurs, le dossier central de la publication est une compilation avec toutes les célèbres figures qui ont déclaré, en 2011 comme en 2015, leur soutien au PJD.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 09/09/2016 à 21h40