Abdelouafi Laftit a détaillé en chiffres, le niveau d’exécution du programme gouvernemental de mise à niveau des douze régions. «Nous avons réalisé 83% de ce programme de mise à niveau réparti en 1.722 projets. Le reste, constitué d’une enveloppe de 840 millions de dirhams, sera entièrement achevé en 2023», a affirmé le ministre de l’Intérieur, lors de la séance des questions orales issues de la Chambre des représentants.
«Notre objectif consiste également à améliorer le rythme d’application des projets qui ont bénéficié à 1.066 communes dans les secteurs des routes, de l’eau et de l’électricité, de la santé et de l’emploi», a-t-il ajouté rappelant néanmoins que certains chantiers ont été retardés en raison de la pandémie.
Tous ces projets ont contribué à l’amélioration des services et ce, dans le cadre de «la réduction des disparités rurales». Ce programme, a noté Abdelouafi Laftit, est un mécanisme parallèle à ceux qu’entreprend le gouvernement. «Il est complémentaire», selon lui. Et d’ajouter que 418 communes ont pu améliorer leur réseau d’électricité, 246 autres ont assaini leur connexion en eau potable, 358 communes ont réaménagé les routes, 358 ont revalorisé les écoles et 128 ont réhabilité leurs centres de santé.
Pour le ministre, le programme de mise à niveau ne peut à lui seul résoudre toutes les difficultés. «Réclamer des solutions (par les habitants et les élus), c’est légitime, mais pour cela, il faut du temps et de l’argent pour résoudre graduellement ces problèmes», a-t-il insisté, en précisant que les douze régions ont financé jusqu’à présent 40% des 50 milliards de dirhams qui ont été alloués à ce programme.
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Quant à la régionalisation avancée, Abdelouafi Laftit a évoqué le discours royal du 30 juillet 2015, ainsi que les dernières assises sur la régionalisation. «La régionalisation avancée est un choix irréversible, ce n’est pas un objectif, mais un processus d’exécution à vie (car) la réussite est tributaire de nos efforts», a estimé le ministre, avant de conclure que «le succès viendra le jour où les budgets de financement parviendront de l’intérieur même des régions», et non pas d’en haut (de Rabat).
Actuellement, l’Etat fournit annuellement aux douze régions du Maroc des subventions pour un montant total de 10 milliards de dirhams, soit moins d’un milliard de dirhams pour chaque zone, rappellent les observateurs.