Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi aurait fait appel à l’ancien prédicateur Abdelwahab Rafiki, dit Abou Hafs, en tant que conseiller dans son cabinet, pour mettre à profit son savoir religieux dans le cadre de la réforme du code pénal et du code de la famille, dont certains articles demandent un effort d’Ijtihad.
La touche de l’ancien prédicateur servira également sur un autre registre «de soutien au ministre dans sa confrontation avec certains milieux conservateurs qui recourent à des interprétations des versets coraniques hors de leur contexte», à d’autres fins, rapporte Assabah ce mardi 20 juin.
«Le ministre de la Justice, qui a été ciblé par de virulentes critiques sur les réseaux sociaux», font savoir les sources du quotidien, «a souligné l’importance de mettre en application les directives royales en ce qui concerne l’authenticité qui réside dans la religion islamique et la modernité dans la réforme des textes». Et ce, souligne la même source, en respectant toujours la citation du Roi : «Je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé».
C’est donc sur cette base, poursuit le quotidien, que la réforme des deux codes sera menée et que les efforts d’Ijtihad seront effectués.
Par ailleurs, fait remarquer le quotidien, «le bureau réservé à l’ancien prédicateur, Abdelwahab Rafiki, alias Abou Hafs, qui a passé neuf ans derrière les barreaux, pour extrémisme religieux, avant d’opérer une profonde révision de ses idées, se trouve au siège du ministère à côté de l’ancien procureur général près la cour d’appel de Casablanca, Najim Bensami qui avait déjà auditionné Abou Hafs dans le cadre des enquêtes relatives au terrorisme». Il s’agit d’une pure coïncidence, souligne la même source.