Un rapport de l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA) révèle que la confiance des Marocains en le gouvernement et le Parlement a connu une forte baisse.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 21 décembre, que l’indice de confiance des jeunes, âgés de 18 à 29 ans, dans ces institutions s’est fortement dégradé. C’est ainsi que 41% d'entre eux ne font aucunement confiance dans le gouvernement, 28% ne font pas confiance au Parlement et que seulement 6% font confiance aux deux organes, exécutif et législatif. Le rapport du MIPA souligne que cet indice négatif s’explique par le fait que les institutions élues n’arrivent pas à représenter convenablement les intérêts des citoyens.
Une autre catégorie de personnes sondées n'a pas confiance envers les partis politiques, alors que 77% des Marocains sont déçus par l’action du gouvernement, et que 90% ne sont pas satisfaits de ses efforts pour lutter contre la corruption. Le rapport indique que la connexion entre l’action gouvernementale et la qualité des services publiques, ainsi qu’avec l’indice de corruption bureaucratique constituent un facteur essentiel pour comprendre les niveaux très bas de confiance dans les institutions politiques.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que l’Institut marocain d’analyse des politiques souligne qu’en 2015, la Banque mondiale avait publié un rapport sur la relation entre la confiance, le vote et les incitations. La conclusion principale de ce rapport avait montré que la faiblesse des actions des établissements publics dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord a enjoint les citoyens à considérer que le gouvernement était corrompu et inefficace.
En conséquence, cette perception a conforté leur désaffection envers la politique et renforcé leur manque de confiance à l’égard des politiques. Le rapport de la Banque mondiale avait indiqué que le Maroc figurait parmi les pays où le niveau de la corruption était très haut, que celle-ci soit perçue ou réelle.
C’est l’un des facteurs qui entraînent le manque de confiance dans les institutions et favorisent les conflits politiques, avait d'ailleurs conclu le rapport de la Banque mondiale.