Mohamed El Ouafa, ministre des Affaires générales, a présenté mercredi au sein de la Commission parlementaire les axes et atouts du projet de loi prévoyant l'élargissement des compétences de l'Instance centrale de prévention de la corruption et les détournements, que dirige depuis 2008 Abdessalam Boudrar. "Ce texte tombe à point nommé, à la veille de la tenue du Forum mondial des droits de l'Homme", a souligné un député de la majorité.
Abdessalam Boudrar a maintes fois affirmé que son instance ne devrait plus être un espace de débat mais un outil de lutte effective sur le terrain contre la corruption. En vertu de ce projet de loi, la dénomination de cette instance devient l'Instance de lutte contre la corruption. Ce texte, qui est en cours d'examen au sein de la Commission de la justice, vise à transformer cette instance à compétence consultative en un organe décisionnel. L'instance d'Abdessalam Boudrar pourrait ainsi mener des enquêtes, déposer des plaintes judiciaires et assister à l'ouverture des plis relatifs aux appels d'offre.