Cette décision semble selon Brahim Fassi Fihri, "davantage motivée par des considérations politiques que juridiques”. “Il est tout à fait légitime que le royaume réagisse avec force, sans attendre les résultats de la probable procédure en appel, en revoyant tous les accords le liant à l’Union Européenne, y compris l’Accord d’association qui régit les relations entre les deux parties et en réadaptant sa politique d’exportation agricole en l’orientant vers de nouveaux marchés cibles", souligne le président de l'Institut Amadeus.
Dans un communiqué, Fassi Fihri a estimé que les trois juges de première instance de la Cour (un Suédois, un Grec et une Bulgare) ont affiché la prétention "de se substituer au Conseil européen en matière d’orientation de la politique étrangère de l’UE et dérogent, de fait, à la jurisprudence traditionnelle de la CJUE". "Les trois juges, selon lui, sont même allés plus loin que les 28 Etats membres de l’Union Européenne et que l’ONU qui ne reconnaissent pas le Polisario comme le « représentant exclusif des populations sahraouies ».
En prenant aussi clairement position, ajoute Brahim Fassi Fihri, la Cour européenne "interfère dans le processus politique onusien de règlement de ce conflit, où la question de l’exploitation des ressources naturelles, face aux récents échecs liés aux Droits de l’Homme, est désormais largement instrumentalisée par les adversaires de notre intégrité territoriale".