Le conseil de la région de Drâa-Tafilalet est sur la voie de blocage. La session consacrée à l’examen et à l’approbation du projet du budget de l’année 2020 n’a pas abouti. Ledit projet a été fortement critiqué par des élus de la majorité et de l’opposition qui l’ont rejeté.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 30 novembre et 1er décembre, la politique du président Lahbib Choubani, du Parti de la justice et du développement (PJD), serait à l’origine de cette tension qui risque de paralyser cette institution régionale. En effet, précisent les sources du quotidien, le président viole les lois régissant la régionalisation, en refusant de confier la commission chargée des finances à l’opposition.
Depuis presque trois ans, le président manœuvre pour empêcher l’élection du président de cette commission, selon les lois en vigueur. Et durant toute cette période, les compétences de la commission ont été accordées à deux membres de son parti politique. Le projet de budget préparé par ces personnes n’a pas été soumis aux membres du bureau. De plus, les dépenses de la région au terme de l’exercice écoulé et les subventions octroyées aux associations n’ont pas été présentées devant la commission compétente. C’est pourquoi les élus ont voté contre ledit projet.
A ce propos, les sources du quotidien indiquent que le conseil devra tenir une autre session en vue de revoir ce projet avant de le soumettre au vote. Et au cas où les élus le rejettent une deuxième fois, ajoutent les sources du quotidien, le ministère de l’Intérieur devait intervenir en mettant en place un budget de fonctionnement pour assurer la continuité du service public. Ce budget sera basé sur les dépenses de la région lors du dernier exercice en prenant en compte les changements qui pourraient intervenir.
En attendant, les sources du quotidien font savoir que des élus de l’opposition et de la majorité, dont trois vice-présidents, ont formé un bloc, accusant le président Choubani d’avoir violé les lois et transgressé la charte d’éthique que le conseil avait signée.