«Ce discours royal est porteur de plusieurs messages parfaitement conformes à la récente résolution 2654 du Conseil de sécurité de l’ONU qui reconnaît que les provinces sahariennes marocaines ont connu un développement socio-économique tous azimuts», a affirmé Abbas El Ouardi, professeur de sciences politiques à la Faculté de droit de Rabat-El Irfane, dans un entretien avec Le360.
Abbas El Ouardi a rappelé que le financement du projet de développement des Provinces du Sud a nécessité quelque 77 milliards de dirhams. «L’Etat, sous l’impulsion du souverain, a pris le ferme engagement de mettre en œuvre une stratégie de développement au Sahara. Aujourd’hui, nous constatons que ce pacte est en train d’atteindre ses objectifs sur le terrain de la réalité», a souligné le politologue. Et de préciser que les efforts de développement se poursuivent dans cette zone qui constitue un hub pour l’Afrique.
Le deuxième message royal, a affirmé cet expert en géopolitique, a trait à l’ambitieux projet de réalisation du gazoduc Nigéria-Maroc, devant approvisionner aussi bien des pays de l’Afrique de l’Ouest que les pays de l’Europe. «C’est un projet anticipatif d’une portée stratégique initié grâce à la sagesse du Roi», a-t-il affirmé.
Lire aussi : Sahara marocain: 22 ans de batailles diplomatiques
Abbas El Ouardi a, par ailleurs, rejeté les interprétations erronées des adversaires du Maroc, dont l’Algérie, selon lesquelles ce gazoduc ne serait qu’une démarche unilatérale du Royaume. «Non, c’est une initiative qui reste ouverte à d’autres parties, notamment les institutions internationales qui voudraient y participer», a expliqué cet universitaire, soulignant que le Maroc est fermement attaché à ce gigantesque projet dont toutes les études de faisabilité ont été achevées.
L’intérêt que porte le Royaume à ce projet se justifie amplement par le fait qu'il «consiste à garantir à la génération future des jeunes Marocains un avenir prospère», a-t-il indiqué en soulignant que le Maroc «n’oublie pas ses partenaires européens, dont la France, qui devraient également tirer profit du gaz en provenance du Nigéria».