L'Irak compte extrader les Marocaines de Daech et leurs enfants

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Revue de presseKiosque360. Après la dégringolade de l’organisation terroriste Daech en Irak et l’évasion de ses combattants marocains, les autorités de Bagdad comptent extrader vers le royaume les femmes de djihadistes, abandonnées, qui croupissent dans les prisons irakiennes.

Le 25/07/2018 à 18h23

Les ressortissantes marocaines ayant accompagné en Irak des combattants de l’organisation terroriste Daech seront extradées par les autorités irakiennes vers le royaume. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 26 juillet, le gouvernement irakien a opté pour cette décision après la dégringolade de Daech sur le terrain et l’évasion de ses combattants, qui ont disparu dans la nature.

L’opération d’extradition, qui s’effectuera en coordination avec les services des Nations Unies, concernera également les enfants, âgés de moins de quinze ans, de ces femmes de djihadistes. Toutefois, précisent les sources du quotidien, les femmes djihadistes impliquées dans des actes terroristes sur le sol irakien ne bénéficieront pas de cette opération d’extradition supervisée par l’ONU.

Dès la semaine prochaine, une équipe de l’instance onusienne, conduite par un avocat, se rendra en Irak en vue d’examiner ce dossier, les procédures d’extradition et d’assurer la protection internationale au déroulement de l’opération. Cette information, poursuit le journal, a été confirmée par l’ambassadeur irakien en Hollande, Hicham El Alaoui. A ce propos, le diplomate irakien a affirmé que des contacts avaient été effectués avec les pays dont les femmes djihadistes portent la nationalité. Et de préciser que l’opération d’extradition touchera toutes les femmes de djihadistes qui sont écrouées dans les prisons irakiennes, à l’exception de celles impliquées dans des actes terroristes ou ayant joué des rôles de premier plan dans les batailles de l’organisation terroriste Daech.

Cependant, fait remarquer le quotidien, cette opération reste tributaire de l’accord des autorités marocaines compétentes et de certains pays européens dont des femmes et des enfants portent la nationalité. Mais tout porte à croire, conclut le quotidien, que le Maroc n’acceptera pas l’accueil de ces femmes en raison des difficultés de leur identification.

Par Mohamed Younsi
Le 25/07/2018 à 18h23