Malgré la vague de protestation qui fait rage sur les réseaux sociaux de la part des professionnels du tourisme et des MRE, les deux ministres, qui sont à l'origine de cette décision refusent ce lundi 12 juillet 2021 d'émettre le moindre commentaire sur cette mesure. La décision a pourtant provoqué un vrai tollé parmi les professionnels du tourisme au Maroc et parmi les Marocains du monde, dont une grande partie avait programmé de venir fêter l'Aïd el-Adha en famille dans le pays.
Le360 a tenté, en vain, de faire réagir le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, ainsi que le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb.
Le côté "négatif" de cette décision, pour les professionnels du tourisme, est le risque de voir se réduire considérablement le flux des touristes, en imposant aux voyageurs non vaccinés un confinement de dix jours, à leur charge, dans un hôtel désigné par les autorités.
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Des milliers de personnes, et tout particulier des MRE, avaient programmé leur voyage pour les fêtes de l'Aïd el-Adha. Ils avaient adapté leur congé de fin d'année à cette fin, et, du coup, tout s'écroule comme un château de cartes. Le gouvernement est donc impérativement invité à s'expliquer, notamment sur sa très mauvaise communication à ce sujet.
Sur les réseaux sociaux, la consternation et la frustration sont de mise, post après post. «Après la décision royale, voilà que le gouvernement impose une décision sans avoir informé de manière correcte les MRE», commente Bouchra Haris, une Marocaine installée à Paris, dans une déclaration au téléphone, interrogée par Le360. Elle affirme espérer que le gouvernement reviendra sur la décision d'imposer un confinement dans un hôtel en proposant un isolement à domicile, afin de "réparer l'injustice".
D'autre part, l'incorporation du Portugal dans la liste B va totalement anéantir tous les espoirs pour l'ouverture de la ligne maritime Portimao-Tanger, celle-ci ayant été programmée dans le cadre de l'opération Marhaba 2021, début juillet.
Interrogé par Le360, une source gouvernementale s'est montrée pessimiste quant à l'ouverture de cette ligne. «En raison de l'aggravation de la situation sanitaire dans ce pays, les autorités portugaises ont montré, la semaine dernière, qu'elles accordaient peu d'intérêt à l’ouverture de cette ligne», affirme cette source. Avec la nouvelle décision du Maroc, il est presque certain que ce projet restera lettre morte.