C'est Al Alam, organe officiel de l'Istiqlal, qui se charge, dans son édition du 15 février, du lynchage de 2M. "A ceux qui sont derrière la deuxième chaîne", titre ainsi le quotidien en préambule à un long article. Et le journal istiqlalien, dont le chef direct n'est autre que Hamid Chabat, de s'étonner qu'une chaîne de télévision "financée par les contribuables" puisse consacrer une soirée à attaquer le parti de la Balance. "Il est surprenant que cette chaîne publique ait invité et donné la parole à des pseudo-analystes lors de ses JT en français et en arabe du soir", relève ainsi Al Alam.
Le journal oublie cependant de préciser que l'Istiqlal et, notamment, Hamid Chabat, ont pour le moins marqué, ces derniers temps, l'actualité politique. Et pas de façon reluisante, c'est le moins qu'on puisse dire. Hamid Chabat, faut-il le rappeler, est d'ailleurs visé par une enquête de l'Intérieur pour avoir publié, sur le site de son parti, un article dans lequel il accuse les autorités marocaines de vouloir sa mort.
Dans son éditorial de ce mercredi, Al Alam tente donc de décrédibiliser 2M, lui reprochant d' avoir donné la parole, vendredi dernier , à "un commentateur d'une ère Basri révolue". Selon le quotidien istiqlalien, 2M s'est acharnée sur le parti de la Balance, "passant sous silence des informations plus importantes et choquantes, notamment les statistiques du Haut commissariat relatives à l'emploi ou à la situation en Syrie, en Irak et en Libye". "Les TV publiques sont exploitées pour entacher la crédibilité de l'action politique nationale", conclut Al Alam.
