L'officialisation de l'amazigh isole Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Le retard accusé dans l’officialisation de la langue amazighe isole le Chef de gouvernement, même parmi ses alliés. Et Mohand Lanser et Nabil Benabdellah n’ont pas hésité à le signifier à la Présidence du gouvernement.

Le 14/03/2015 à 14h18

Dans son numéro de ce week-end du 14-15 mars, Assabah rapporte que Mohand Laenser a appelé, lors d’une rencontre organisée, jeudi, par l’IRCAM, à accélérer la promulgation des lois officialisant la langue amazighe, mettant en garde contre un retard dans ce sens.

Le secrétaire général du Mouvement Populaire et ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire, Mohand Laenser, a exhorté le gouvernement à ouvrir le chantier d’officialisation de la langue amazighe, estimant qu’il est «temps pour chacun de nous d’assumer ses responsabilités dans la promulgation des lois organiques y afférentes».

De son côté, le Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme et ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Politique de la ville, Nabil Benabdallah, estime qu’il ne peut y avoir de débat sur le projet démocratique que si les dispositions de la Constitution sont mises en œuvre, notamment la loi organique de l’officialisation de la langue amazighe et la création d’un Conseil national des langues, ajoute Assabah. Et de poursuivre en soulignant que la publication des lois organiques est un préalable à la consécration de la justice linguistique, culturelle et civilisationnelle, et en faisant endosser à l’Exécutif le retard accusé dans ce domaine.

Le Chef de gouvernement avait en effet promis de faire sortir les lois organiques relatives à l’officialisation de la langue amazighe et à la création d’un Conseil national des langues et de la culture marocaines lors de l’actuelle législature.

Il avait également annoncé du haut du Parlement que le gouvernement œuvrait actuellement, dans le cadre d’une commission scientifique élargie, à activer la promulgation de ces deux lois organiques qui tardent à voir le jour.

Par Samir Chennaoui
Le 14/03/2015 à 14h18