"Si le secrétariat général du PJD ou le groupe parlementaire PJDiste vote en faveur du projet de loi relatif à l'usage médical ou autre du cannabis, je quitte définitivement le parti", a affirmé l'ancien secrétaire général du PJD dans une déclaration pour le360. "Si l'un d'entre eux vote pour, je démissionne du parti", a-t-il ajouté.
Abdelillah Benkirane a ainsi choisi, en solitaire, une voie pleine d'embûches, sachant que sa décision ne va pas manquer d'aggraver les tensions internes.
Il faut rappeler par ailleurs que depuis une vingtaine d'années, de nombreux pays ont dépénalisé ou assoupli leur législation sur la consommation ou l'usage du cannabis à des fins médicales et industrielles, le premier pays étant les Pays-Bas en 1976, alors que l'Uruguay et le Canada ont tous les deux suivi le pas en 2018.
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Le cannabis récréatif, faut-il le signaler, est légal aussi dans les Etats suivants des Etats-Unis: l’Alaska, la Californie, le Colorado, le Maine, le Massachusets, le Nevada, l’Oregon, le Vermont et l’Etat de Washington. De plus, une trentaine de pays l’ont décriminalisé sans toutefois rendre la culture du cannabis légale.
Pour rappel, le gouvernement a examiné, sans adopter sa mouture actuelle, le projet de loi 13-21 légalisant l'usage du cannabis à des fins médicales et industrielles. Plusieurs partis politiques marocains se sont prononcés en faveur de cette réglementation qui prévoit, si le texte est adopté par l'Exécutif, la création de l’Agence nationale chargée de la gestion de cette culture.
Selon le gouvernement, ce projet de loi devrait être renforcé par d’autres arrêtés et décrets liés notamment aux six zones qui seraient autorisées à cultiver le cannabis pour des raisons médicales.