L'opposition divisée sur la stratégie à adopter vis-à-vis de Benkirane

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Les partis de l’opposition se sont réunis ce mardi 5 mai au siège de la Chambre des représentants pour examiner la suite à donner au grave incident qui a opposé la semaine dernière le Chef de gouvernement à l'opposition.

Le 05/05/2015 à 15h15

L’incident avait fait grand bruit la semaine dernière: lors de la séance mensuelle dédiée à la politique générale du gouvernement, le Chef de gouvernement a ni plus ni moins, accusé les élus de l'opposition de proférer un langage "d'idiots et de voyous" avant de quitter le Parlement. Réunis ce mardi au siège du Parlement, les partis de l’opposition (PAM, Istiqlal, USFP, UC) ont dénoncé une nouvelle fois l'attitude jugée diffamatoire de Abdelillah Benkirane, mais sont parus divisés quant à l'adoption d'une position commune face à cette question.

Mais les interventions orales de certains leaders et chefs de groupes parlementaires de l'opposition ont été dures à l'égard du Chef de gouvernement. Le SG de l'Istiqlal, Hamid Chabat, a ainsi déclaré que M. Benkirane est mal conseillé : "Il a un mauvais coach", a-t-il affirmé soulignant que le Chef de l'Exécutif jouit de la "protection constitutionnelle". Son partisan Noureddine Mediane, a appelé au boycott des séances parlementaires jusqu'à ce que le Chef de gouvernement se calme et s'engage à ne plus s'attaquer violemment à l'opposition. Driss Lachgar de l'USFP a demandé, pour sa part, la publication d'un communiqué dans lequel le Chef de gouvernement présenterait des excuses. Le PAM a abondé dans le même sens par la voie de son chef de groupe parlementaire, Milouda Hazib.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 05/05/2015 à 15h15