L'opposition et la HACA perdent contre Benkirane

Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, au Parlement.

Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, au Parlement. . Le360

Revue de presseKiosque360. La justice a cassé, vendredi, une décision de la HACA et donné raison au gouvernement Benkirane concernant la diffusion des "Ihatat" (droit d'informer) à la Chambre des conseillers.

Le 17/05/2014 à 01h09

Rebondissement dans le conflit des "ihatat" qui oppose depuis des mois le gouvernement et l'opposition. La retransmission télévisée du droit d'informer, qui précédait la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, avait été suspendue par le gouvernement avant que le Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) ne décide de le réhabiliter suite à une demande du PAM. Une décision décriée par le gouvernement Benkirane qui a saisi le tribunal administratif et obtenu gain de cause.

Le PAM ne lâche pas prise

Selon Akhbar Al Yaoum, daté de ce samedi, l'avocat du gouvernement a déclaré qu'il s'agit d'un verdict remarquable et historique. Le quotidien ajoute que ni le gouvernement ni l'opposition n'ont pu avoir accès à une copie du verdict. C'est pour cette raison que l'avocat du l'Exécutif suppose que la décision de la HACA a été probablement suspendue en raison de son incompatibilité avec les dispositions de l'article 100 de la Constitution et les décisions du Conseil constitutionnel qui jugent le droit d'informer comme étant anti-constitutionnel. Mais apparemment les choses ne s'arrêteront pas là. Le PAM ne compte pas lâcher prise. Akhbar Al Yaoum a fait intervenir Abdellatif Ouahbi, l'ex-président du groupe parlementaire du PAM, qui affirme que son parti fera appel de la décision du tribunal administratif.

"Ihatat", l'arbre qui cache la forêt

Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, avait piqué une colère quand la HACA, saisie par le PAM, concernant la suspension de la retransmission des "ihatat", avait jugé illégale la non diffusion de ces doléances urgentes rapportées par les conseillers. Mais, les "ihatat" ne sont que la partie visible de l'iceberg. Le conflit qui oppose le gouvernement et les conseillers de la deuxième Chambre, fief de l'opposition, n'est qu'une facette d'un bras de fer qui a toutes les chances de se prolonger et de se manifester sous d'autres formes.

Par Fatima Moho
Le 17/05/2014 à 01h09