L’annonce de la tenue des élections législatives le 7 octobre prochain divise la scène politique marocaine. L’opposition accuse le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, de déroger à la règle du consensus et de la concertation qui a toujours prévalu pour l’organisation des élections.
«Le Maroc a instauré une culture politique et des traditions concernant la date des élections. Le processus de l’organisation de ces dernières a toujours fait l’objet de débat et de consensus responsable entre les différentes formations politiques. Mais le chef du gouvernement a remis en cause cette tradition», rapporte le quotidien «Assabah» dans son édition de ce week-end 30 et 31 janvier.
L’opposition reproche donc vigoureusement au chef du gouvernement de prendre cette décision de manière unilatérale et sans aucune consultation avec ses composantes.
Et bien plus, poursuit le quotidien, il a donné la primeur à son propre parti en confiant à ses membres cette date lors d’une réunion interne.
En attendant la réaction officielle du parti Authenticité et modernité (PAM), écrit le quotidien, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) est allée jusqu’à qualifier la décision du gouvernement de «dangereuse dérive». C’est dire que la polémique n’est qu’à son ses tout débuts.
Du côté de la majorité, le quotidien rapporte que le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a refusé tout débat autour de la date des élections et du découpage électoral.
Et d’ajouter que le ministre PJDiste a déclaré que «le but de l’annonce de la date des élections législatives en ce moment est de donner aux différentes formations politiques le temps nécessaire pour se préparer à ce rendez-vous électoral».