Malgré les reports à répétition, les partis de l’opposition ne semblent toujours pas prêts à engager la bataille des élections locales, prévues pour septembre prochain. Bien que les conseils communaux achèvent leur mandat en juin de cette année, le département de Mohamed Hassad subit de fortes pressions de la part de l’opposition afin que les élections ne se déroulent qu’en 2016, ce qui poserait un problème d’ordre constitutionnel, rapporte le quotidien Assabah, dans son édition du jeudi 26 mars.Selon des sources contactées par le journal arabophone, les partis de l’opposition rejettent la responsabilité sur le gouvernement qui aurait pris du retard dans la préparation des lois encadrant les prochaines élections. L’opposition dit également subir des « pressions » de la part de la majorité pour la pousser à voter les lois relatives aux élections dans la précipitation. Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP, a pour sa part accusé le gouvernement de « pratiquer la dictature en matière de dépôt des lois et d’approbation des décrets, sans prendre en compte l’avis de l’opposition ».
De son côté, le leader du PPS et membre de la coalition gouvernementale, Nabil Benabdellah, a reproché aux leaders de l’opposition de «créer des problèmes marginaux afin d’empêcher le gouvernement de préparer les prochaines élections», regrettant «des agissements incompréhensibles dont le but est de reporter les élections, pour des raisons illogiques et contraires à la loi, comme le fait de vouloir dissoudre la Commission centrale de surveillance des élections». Charqi Draiss, le numéro 2 de l’Intérieur a, pour sa part, balayé d’un revers de la main toutes les critiques de l’opposition, en assurant que c’est bien le gouvernement qui s’occupera de la préparation des prochaines élections locales, conformément, a-t-il dit, aux directives du roi Mohammed VI.